Sarkozy prépare sa candidature pour 2012

Publié le par Daniel Théault

Le président de la République s'y prend en avance puisqu'il pose déjà les jalons pour 2012.
Officiellement, la question d'un second mandat n'est pas posé. Mais Nicolas Sarkozy est convaincu qu'il faut faire le meilleur score dès le premier tour de l'élection, quel qu'il soit, afin de s'imposer au second tour face à une gauche morcelée.
L'UMP a donc négocié le ralliement du MPF de Philippe de Villiers et des chasseurs de Frédéric Nihous. Les deux ex-candidats à l'Elysée apportent ainsi leurs petits paquets de voix à la majorité.
Le premier tour de la présidentielle de 2012, c'est déjà demain, rien de plus facile pour Nicolas Sarkozy de préparer le terrain sans l'air de rien. Devant les députés réunis avant l'été à l'elysée, il avait évoqué l'hypothèse d'une présence pendant encore sept ans et demi dans les lieux.
Il a réussi un beau coup politique en faisant revenir dans le giron de la majorité le MPF et le parti des chasseurs, d'une pierre deux coups, il pense ainsi retrouvé les 4,8% qu'avaient fait ses deux partis réunis.
Sur le papier ce ralliement ne va pas boulverser l'échiquier politique, mais dans les faits, cela veut dire que ces deux ex-candidats à la présidentielle de 2007 ( Villiers avait recueilli 2,23% et Nihous, 1,15%) apportent leurs petits paquets de voix, selon l'expression du chef des chasseurs. Et c'est exactement l'objectif recherché par Sarkozy, privé de sport cet été, le président avait passé son temps au téléphone afin de convaincre les deux ex-candidats.
Cela a marché, donc il se réjouit.
Dans l'immédiat, le président espère que cela portera ses fruits aux régionales de  2010.
Creuser un gros écart avec le candidat PS lors du premier tour de 2012: voilà la martingale gagnante imaginée par le président. Son objectif est que l'UMP fasse plus de 31% en 2012 et c'est possible. Pourquoi pas 35% s'est emballé un de ses partisans!.
Nicolas Sarkozy veut être l'unique représendant à droite alors que le parti de gauche est morcelé de petits chefs, sans compter la concurence de François Bayrou.
D'ici à 2012, le comité de liaison de la majorité devra démontrer que le souverainiste Philippe de Villiers et les ex-PS Eric Besson et Jean-Marie Bockel ou encore la catholique Christine Boutin peuvent cohabiter. Ce n'est pas  gagné d'avance. Sarkozy rêve d'un attelage hétéroclite avec les radicaux de gauche qu'il courtise discrètement et assidûment.
Maintenant, il doit tout faire pour garder l'électorat  ravis au front national et gagner une partie de ceux de Daniel Cohn-Bendit sans s'aliener la droite traditionelle.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article