un gouvernement, pied au plancher!

Jamais sans doute un gouvernement n'avait donné à ce point l'impréssion de démarrer pied au plancher.
Certes, le prédécesseur de François Fillon avait d'emblée déclaré l'urgence de la guerre contre le chomage et n'avait pas tardé à passer aux actes en créant, dans les toutes premières semaines suivant son arrivée, en mai 2005, le contrat nouvelle embauche, mais cette fois l'offensive est d'une autre ampleur.
Tous les ministres, les secrétaires d'état ou le haut commissaire sont tels des pilotes de formule 1 dont les bolides ont été soigneusement préparés pendant la saison précédente.
L'objectif qui leur est assigné par le président de la république est ambitieux: passer tous ensemble la ligne d'arrivée étant entendu que désormais les réformes ne se font plus les unes après les autres, mais en meme temps.
Casse et carambolage sont possible dans une telle configuration de course. Les pilotes ne sont pas tous expérimentés, et surtout ils viennent d'écuries différentes.
Certains ont été débauchés au grand dam de leurs ex-compagnons, qui réduisent ces recrutements à une manoeuvre électorale visant uniquement à gagner l'étape intermédiaire, c'est à dire les élections législatives.
C'est possible: plus la majorité qui sortira des urnes après le scrutin sera puissante,plus la marge de manoeuvre devrait etre importante pour le gouvernement de François Fillon, qui ne pourra vraiment commencer à travailler qu'à la fin du mois de juin, lorsque le parlement reprendra ses travaux.
Mais le plus dur sera à venir, meme pour une équipe qui n'a pas froid aux yeux.
Car elle devra s'en tenir à la ligne de conduite fixée par le président de la république, qui a promis de faire tout ce qu'il avait dit.
C'est à dire le service minimum dans les transports publics, le contrat de travail unique, la détaxation des heures supplémentaires.

La suppression quasi totale des droits de succession, la déduction des intérets d'emprunt pour l'achat d'une résidence principale. Mais aussi l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans et les peines plancher pour lesmultirésidivistes.
Certains sujets sont consentuels, d'autres parfaitement conflictuels.
Et lorsque les pilotes sont pied au plancher, ils bien sur gagner, mais ils risquent aussi des accidents spectaculaires.